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Hockey

Ce n’est pas hockey

Jeudi dernier, plus de 200 joueuses ont annoncé qu’elles ne joueraient pas la saison prochaine en ligue professionnelle d’Amérique du nord.

Parmi elles, on retrouve des joueuses internationales telle que les championnes du monde américaines Hilary Knight et Kendall Coyen Shofield ou encore la capitaine de l’équipe canadienne, Marie-Philip Poulin.

Les raisons du boycott

Le 31 mars, la ligue canadienne du hockey féminin (LCHF), créée en 2007, annonçait par communiqué de presse qu’elle arrêtait de fonctionner dès le 1er mai 2019. La raison évoquée par la LCHF était que le « modèle d’affaires n’est pas viable économiquement » bien que le hockey féminin soit «un excellent divertissement avec du jeu de qualité». Les joueuses des 6 clubs de la ligue ont appris la nouvelle en même temps que le public.

« Ce matin, nous avons été informées que la LCHF s’arrête. En tant que joueuses, nous ferons tout pour trouver une solution pour que ce ne soit pas notre dernière saison de hockey mais c’est difficile de rester optimiste. »

— Marie-Philip Poulin, joueuse internationale de l’équipe de Montréal

Le salaire des joueuses de la LCHF variaient entre 2 000 $ et 10 000 $ par saison, autant dire pas assez pour en vivre, ce qui implique que les joueuses aient un emploi à temps-plein et des entraînements et matchs sur le temps restant.

La Ligue Nationale de hockey Féminin aux États-Unis (NWHL), désormais seule ligue officiant en Amérique du nord n’est guère plus acceptable en terme de conditions de jeu. Suite à la dissolution de la LCHF, la Ligue Nationale de Hockey (LNH) double sa contribution à la NWHL à hauteur de 100 000 $, ce qui reste infime pour 7 équipes et comparativement au salaire minimum d’un joueur de LNH (650 000 $).

Vers une ligue viable à long terme

Plus de 200 joueuses ont donc décidé de ne pas participer à la saison prochaine de NWHL et de réfléchir à créer une seule ligue professionnelle «viable à long terme», comme le mentionne Marie-Philip Poulin.

Dans sa déclaration du 2 mai, la NWHL indique «qu’elle respecte le choix des joueuses et est disponible à collaborer avec elles mais que pendant ce temps, la saison commencera en octobre.»

Espérons qu’une solution soit trouvée rapidement. Rappelons aussi que les États-Unis et le Canada sont souvent sur le podium aux jeux olympiques et au championnat du monde et un tel niveau ne s’atteint pas sans pratique.

Sources:

L’Infolettre

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