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Escalade

Fanny Gibert, championne gonflée à bloc pour les JO

Grimpeuse depuis son enfance, la française se prépare pour son prochain objectif, la qualification aux JO de Tokyo. Entretien avec Fanny Gibert.

Fanny Gibert, Champion de France de bloc
Crédit photo: @vladek_zumr BWC Munich 2019 sur Instagram

Championne de France d’escalade de bloc pour la cinquième fois depuis février dernier, Fanny Gibert poursuit sa préparation afin d’atteindre son prochain objectif: la qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo.

L’escalade de bloc consiste à grimper des blocs de trois à quatre mètres de hauteur. Elle se pratique sans corde ni harnais de sécurité, des tapis épais (communément appelé «crash pads») réceptionnant les grimpeuses en cas de chute.

La Réunion, terrain d’escalade

L’île de la Réunion n’est pas seulement célèbre pour ses spots de surf, elle est aussi réputée pour ses reliefs qui offre une multitudes de sites d’escalade. C’est là qu’enfant, Fanny a commencé à pratiquer ce sport, en famille. Très vite, elle se concentre sur cette activité avec des amis et se dirige naturellement vers la compétition, tout comme les autres grimpeurs de son groupe.

Fanny a toujours donné la priorité à ses études et a ainsi pu intégrer une école d’ingénieur en sport études afin de concilier entraînements, compétitions et formation scolaire. Au fur et à mesure des bons résultats sportifs qu’elle obtient, elle démarche des sponsors et peut ainsi diminuer le soutien financier de ses parents. À la fin de ses études d’ingénieur l’année dernière, elle se rend compte qu’elle n’a pas besoin de travailler immédiatement, elle peut alors prendre le temps de vivre de sa passion pour l’escalade.

Un quotidien bien rempli

Comment se passe sa journée type? Avec pour objectif la qualification pour les JO de Tokyo, Fanny travaille d’arrache-pieds. Deux entraînements quotidiens, préparation physique supervisée par sa coach, Cécile Avezou, et séance en salle avec d’autres grimpeurs. Rien n’est laissé au hasard.

Et quand elle ne s’entraîne pas? Durant son temps libre, Fanny n’a pas le temps de s’ennuyer: elle gère et prépare ses déplacements à des événements organisés par ses sponsors mais surtout elle s’occupe personnellement de ses comptes sur les réseaux sociaux et prend le temps d’interagir avec son public. Entre vidéos et photos commentés en français, anglais et espagnol, les supporters de la grimpeuse font partie intégrante de son quotidien.

Bref, la française a des journées bien remplies. Mais elle ne compte pas s’arrêter là! Elle recherche actuellement un emploi d’ingénieur à temps partiel pour retrouver l’équilibre qu’elle avait lors de ses études mais aussi pour déconnecter de temps en temps du monde de l’escalade.

L’escalade, un sport féminisé plus que d’autres?

Si Fanny est entrainée actuellement par Cécile Avezou, elle nous confie que les femmes dans l’encadrement en escalade restent minoritaires, ce qui est bien dommage! À son niveau, elle ne voit pas de grandes différences en termes de public entre les compétitions féminines et masculines, mais que peut-être les billets sont plus rapidement vendus pour les épreuves des hommes.

Un conseil aux jeunes qui veulent pratiquer l’escalade à haut niveau? Fanny nous donne quelques recommandations: «la meilleure façon de progresser est d’être sincèrement motivée, d’avoir des partenaires d’entraînement de ton niveau qui te défient et de se faire plaisir. Il faut aller chercher la performance parce que tu as l’envie».

L’objectif des Jeux Olympiques

Il ne reste qu’une place à prendre en équipe de France et la grimpeuse est déterminée à obtenir le précieux billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo prévus en 2021.

Son prochain rendez-vous pour la qualification? Le championnat d’Europe reporté à une date encore inconnue pour le moment à cause de la pandémie de Coronavirus.

Bien que quintuple championne de France d’escalade de bloc, Fanny doit redoubler d’effort afin d’être compétitive et pouvoir rivaliser avec les meilleures grimpeuses car le sport olympique est composé de trois types d’escalade: vitesse, difficulté et bloc.

Et les JO de Paris en 2024 alors? Fanny nous avoue avoir un peu de mal à se projeter après Tokyo, quatre ans étant une longue période mais on ne sait jamais. Elle y pense en tout cas…Les Jeux Olympiques à la maison, c’est toujours un grand moment pour les athlètes.

En attendant de retrouver son quotidien parisien et de connaitre la date du championnat d’Europe, Fanny est confinée chez ses parents dans le sud de la France mais poursuit son entraînement malgré tout. Grâce à un petit mur bricolé par son père dans le jardin familial, elle peut au moins effectuer des séances de préparation physique.

Si vous souhaitez suivre Fanny Gibert sur les réseaux sociaux, voici les liens:

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