Hors-jeu
Sportives, ces femmes d’exception
En cette journée dédiée aux droits des femmes, voici des sportives qui font partie de l’Histoire du sport au féminin
Pour célébrer le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, on vous présente des sportives, ces femmes d’exception, qui nous ont marquées par leur performance mais pas que.
Le short de Martina Navratilova
La carrière de la joueuse de tennis américaine d’origine tchécoslovaque est bien remplie.
Sur le circuit WTA de 1973 à 1994 principalement, elle a remporté 168 titres en simple dont trois Open d’Australie, deux Roland-Garros, neuf Wimbledon et quatre US Open. Outre ses victoires en Grand Chelem, Martina Navratilova aurait surement fait le buzz sur les réseaux sociaux pour une autre raison. Elle osa porter un short au lieu de la traditionnelle jupette lors de certains de ses matchs. Rappelons qu’au tennis, le port de la jupette était (et l’est encore un peu aujourd’hui) fortement recommandé par la WTA.
Saviez-vous qu’une autre championne de tennis d’origine tchécoslovaque également porte le même prénom, choisi en l’honneur de la joueuse américaine? Vous l’aurez sans doute deviné, il s’agit de la suissesse Martina Hingis.
Voúla Patoulídou contre toute attente
Son nom ne vous dit probablement rien du tout. Voúla Patoulídou est une athlète grecque, spécialiste du 100 mètres haies.
Aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, lors de la finale de cette épreuve, l’inattendu se produit. Tout le monde, y compris les commentateurs télé de l’époque, attendait l’américaine Gail Devers, victorieuse du 100 mètres la veille et grande favorite du 100 mètres haies.
Dès le départ, Gail Devers prend la tête de la course, prête à décrocher sa deuxième médaille d’or. Mais, elle manque son passage sur la dernière haie, permettant à Voúla Patoulídou de donner le tout premier titre olympique à son pays, la Grèce. Le finish de la course est tout simplement inoubliable.
Zola Budd, athlète aux pieds nus
L’athlète sud-africaine était une spécialiste de course de fond, et particulièrement du 5000 mètres. Lors de ses courses, elle avait une particularité, celle de courir pieds nus.
Mais elle défraya la chronique aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 pour un autre fait. Elle y prit part avec l’équipe du Royaume-Uni, l’Afrique du Sud étant boycotté pour cause d’Apartheid.
Lors de ces Jeux, elle participe à l’épreuve de 3000 mètres et court devant ses concurrentes quand la favorite américaine Mary Decker chute. Mais Zola Budd continue la course sous les huées du public qui la pense responsable de l’accident. Déconcentrée, elle prend la septième place de l’épreuve.
Surya Bonaly, éternelle seconde
L’athlète française fait figure de rebelle dans son sport, le patinage artistique. Si elle fait partie des rares patineuses noires (ou la seule à l’époque au niveau international), elle réalise également des nouvelles combinaisons et figures dont le très controversé salto arrière. Cette figure est d’ailleurs interdite en compétition amateur mais très applaudie par le public. Son renouveau du patinage artistique n’est guère apprécié des juges lors de compétitions internationales.
Quatrième aux Jeux Olympiques, sa meilleure place, elle est éternelle deuxième aux championnats du monde. À l’édition de 1994, elle refuse même de monter sur le podium et ôte de son cou la médaille qu’elle reçoit, estimant la décision des juges injuste.
En 1998, blessée au tendon d’Achille, elle participe à ses derniers JO à Nagano et ne peut réaliser ses combinaisons. De ce fait, elle effectue son fameux salto arrière pour se réceptionner sur son pied valide, sous l’ovation du public qui se lève avant la fin de son programme. La figure toujours interdite la relègue à la dixième place.
L’incroyable remontée du relais 4×400 mètres
On revient à l’athlétisme avec un autre finish incroyable de l’équipe de France de relais 4×400 mètres. Le même commentateur que lors des JO de Barcelone 1992, Patrick Montel, annonce au dernier relais, que la France ne gagnera pas la compétition. Et pourtant, c’est bien la française Floria Guey qui revient sur ses concurrentes et offre le titre de championnes d’Europe à son équipe. L’incroyable remontée de l’athlète restera à jamais dans nos mémoires.
Clara Hughes, été comme hiver
Clara Hughes est l’unique sportive canadienne à avoir remporter des médailles à des Jeux Olympiques d’été et d’hiver. L’été, elle pratique le vélo et récolte la médaille de bronze en cyclisme sur route et au contre-la-montre aux JO d’Atlanta en 1996. L’hiver, c’est aux compétitions de patinage de vitesse qu’elle prend part. En 2006, aux JO de Turin, elle obtient notamment l’or sur 5000 mètres. Durant sa carrière d’athlète de haut niveau de 1992 à 2012, elle a participé à trois JO d’hiver et trois d’été.
La note parfaite de Nadia Comaneci
Âgée de 14 ans, la gymnaste roumaine a obtenu la note parfaite de 10 aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. D’ailleurs, le tableau des scores n’a pas pu afficher la note correctement, un tel score n’ayant jamais été atteint auparavant. Avec ces notes, Nadia Comaneci remporte la médaille d’or au concours général, aux barres asymétriques et à la poutre. Elle permet également à sa discipline de se faire connaître un peu plus.
L’impressionnante carrière de Jeannie Longo
Le palmarès de la cycliste française est tout simplement impressionnant: treize titres de championnes du monde, une médaille d’or aux JO et 59 victoires en championnat de France. Mais la carrière de Jeannie Longo détonne aussi par sa longévité. Si elle est championne de France en cyclisme sur route en 1979, elle l’est aussi en 2008. On vous laisse faire les calculs. Elle obtient aussi son dernier titre de championne du monde de contre-la-montre en 2001, elle est alors âgée de 43 ans.
La liste aurait pu être beaucoup plus longue tellement ces sportives mémorables sont nombreuses. On aurait pu notamment ajouter la championne de tennis Justine Henin et bien d’autres encore.